Le CRADAT est une Institution Régionale Africaine commune de dix-huit (18) États membres qui sont : Le Bénin, le Burkina-Faso, le Burundi, le Cameroun, la République Centrafricaine, la Côte d’Ivoire, le Djibouti, le Congo, la République Démocratique du Congo, le Gabon, la Guinée (Conakry), le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, le Tchad, le Togo.

D’après les textes de l’Organisation des Nations Unies, le CRADAT est classé parmi les institutions techniques spécialisées. Il a un accord de siège avec le gouvernement de la République du Cameroun qui lui accorde des immunités et des privilèges.

Préambule :

Le Gouvernement de la République du Bénin,

Le Gouvernement du Burkina Faso,

Le Gouvernement de la République du Burundi,

Le Gouvernement de la République du Cameroun,

Le Gouvernement de la République Centrafricaine,

Le Gouvernement de la République du Congo,

Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo,

Le Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire,

Le Gouvernement de la République de Djibouti,

Le Gouvernement de la République Gabonaise,

Le Gouvernement de la République de Guinée-Conakry,

Le Gouvernement de la République du Mali,

Le Gouvernement de la République Islamique de Mauritanie,

Le Gouvernement de la République du Niger,

Le Gouvernement de la République du Rwanda,

Le Gouvernement de la République du Sénégal,

Le Gouvernement de la République du Tchad,

Le Gouvernement de la République Togolaise,

Hautes Parties contractantes à la Convention créant le Centre Régional Africain d’Administration du Travail,

Conscients de l’importance que revêt pour l’Afrique la formation et le perfectionnement des cadres de l’administration du travail, laquelle doit être ou devenir dans chaque pays l’un des principaux leviers du développement économique et social ; 

Considérant qu’en effet les attributions traditionnelles de protection sociale dévolues à ces administrations sont appelées à s’élargir ; que les objectifs des plans de développement ne seraient pas atteints si les facteurs sociaux et humains s’inscrivaient dans une perspective divergente de celle tracée par les facteurs économiques ;

Considérant que pour répondre à ces exigences du développement, les administrations du travail doivent pouvoir disposer de cadres supérieurs et moyens parfaitement instruits de leur fonction sociale et économique et formés en vue de l’assumer avec dévouement et compétence ; qu’elles doivent disposer d’informations et de renseignements permettant à chacune de tirer parti des expériences des autres et qu’elles doivent pouvoir faire appel, s’il y a lieu, à l’aide de techniciens éprouvés dans des délais souvent très courts ; 

Considérant que la formation dans des matières connexes à l’administration du travail, tels que la gestion des ressources humaines et l’administration de la sécurité sociale, apparaît comme le corollaire de la formation qu’assure originellement le CRADAT ; qu’à la demande des administrations publiques et privées, le CRADAT a dû s’engager dans la formation professionnalisante et continue des cadres de très haut niveau dans ces domaines connexes ; qu’en 2009 le Conseil Africain et Malgache de l’Enseignement Supérieur (CAMES) a reconnu le premier diplôme délivré par le CRADAT, à savoir, le Master en gestion des ressources humaines ; que des garanties suffisantes existent pour que les autres diplômes actuellement en préparation soient reconnus le moment venu par le CAMES ;

Considérant la nécessaire collaboration entre les pouvoirs publics et les organisations professionnelles d’employeurs et de travailleurs dans les domaines d’application des normes du travail, l’élaboration et l’exécution des plans de développement économique et social ;

Considérant la nécessité de former les cadres du secteur privé et des organisations professionnelles d’employeurs et de travailleurs impliqués dans les domaines du travail, des questions sociales et la mise en œuvre des plans de développement économique et social ;

Considérant le plan d’opérations du projet CMR-18 signé à Yaoundé le 17 décembre 1970 entre le Cameroun, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et l’Organisation Internationale du Travail (OIT) ainsi que le document de projet RAF/73/010 ;

Considérant la déclaration du centenaire de l’OIT pour l’avenir du travail, 2019 ;

Considérant que la vocation régionale du Centre Régional Africain d’Administration du Travail (CRADAT) a été soulignée par la constitution à Genève le 20 juin 1972 d’un Conseil Consultatif comprenant des représentants de tous les pays intéressés aux activités du Centre ; 

Résolus à renforcer la solidarité africaine par la mise en œuvre d’entreprises ou de projets communs conformément à la charte de l’Organisation de l’Unité Africaine (O.U.A) devenue l’Union Africaine (UA) ;

Considérant la résolution du Conseil Consultatif du 28 novembre 1972 concernant la régionalisation du Centre Régional Africain d’Administration du Travail et la participation des Etats intéressés aux charges financières de son fonctionnement ;

Conviennent des dispositions suivantes :

Article 1er : Il est créé par les Etats ci-dessus, une Organisation intergouvernementale dénommé : Centre Régional Africain d’Administration du Travail, en abrégé « CRADAT »

Article 2 : Les Hautes Parties contractantes décident que le Centre Régional Africain d’Administration du Travail, ci-après désigné « le CRADAT » ou « le Centre », est une institution régionale africaine commune créé auprès des États membres cités dans le préambule.